Parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles | ||
5.5 Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l'exploitation sexuelle et d'autres types d'exploitation |
Source(s) : Police fédérale / Calculs : IWEPS
Évaluation : S’éloigne de l’objectif
Objectif wallon chiffré associé pour 2030 : tendre vers 0%
- Indicateur
- Description
L’indicateur correspond à la part des plaintes pour coups et blessures volontaires qui concernent des situations de violence conjugale (entre partenaires ou ex-partenaires) dans le total des plaintes pour coups et blessures.
Les données proviennent des statistiques de criminalité pour la Wallonie de la Police fédérale de Belgique. Elles sont disponibles annuellement pour la période 2007-2021.
La troisième stratégie wallonne de développement durable suit la cible telle que définie au niveau international, à savoir que toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles doivent être supprimées. Ainsi l’objectif wallon est que, d’ici à 2030, la part des plaintes pour coups et blessures volontaires concernant des situations de violence conjugale doit tendre vers 0%.
La part des plaintes pour coups et/ou blessures volontaires concernant des situations de violence conjugale a augmenté sur la période 2007-2021, passant de 16,8 à 30,9%.
Cette augmentation s’est surtout fait ressentir entre 2007 et 2009. Depuis, l’indicateur est resté relativement stable, avec une nouvelle augmentation de ce ratio en 2020.
A noter que si la valeur maximum de la série est observée en 2020, avec 31,8% de plaintes pour coups et/ou blessures volontaires concernant des situations de violence conjugale, en valeur absolue, le nombre de plaintes concernant des situations de violence conjugale n’a pas augmenté mais c’est l’ensemble des plaintes qui ont diminué. Le ratio de l’année 2020 est donc à interpréter avec une prudence particulière.
De manière générale, l’interprétation des évolutions est délicate et nécessiterait une analyse plus approfondie permettant d’analyser les chiffres à l’aune des pratiques policières, des politiques criminelles, des campagnes de sensibilisation, etc.
Quoi qu’il en soit, la tendance de l’indicateur évolue dans le mauvais sens et son niveau reste beaucoup trop élevé par rapport à l’objectif, nous amenant à la conclusion d’un éloignement significatif de l’indicateur.